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Voyages en France mais aussi et surtout ailleurs, loin.

Quand le roitelet se rembrunit

La météo. Voilà un sujet consensuel pour une causette impromptue en grillant une cibiche sur le trottoir devant le bistro.
La météo, on est tous d’accord, on n’y peut rien. Alors évidemment, capricieuse comme on la connaît, il lui arrive de se mettre en travers des meilleures intentions. Par exemple, ce brave Alexandre le Grand a été stoppé net dans les sables du désert libyen par… une pluie torrentielle. Le désert libyen, c’est peut-être l’endroit au monde où il pleut le moins. Pas de bol pour Alex, qui a dû revoir ses prétentions à la baisse.
Pendant la Guerre de Trente Ans, je ne sais plus quelle bataille navale a été perdue parce qu’une tempête a anéanti la flotte de secours.
Tout ça, c’est loin. C’est du passé. Il n’y a guère qu’une poignée d’historiens pour s’intéresser à ces choses. Pas un sujet de conversation, même le temps d’une clope.
N’empêche. Les historiens nous rappellent aussi que les années qui ont précédé la Révolution Française ont été marquées par une météo catastrophique. Certes, ce n’était pas la première fois que cela arrivait, et il n’y a pas eu une révolution d’une telle ampleur à chaque fois. Non, la météo a simplement été un déclencheur.
À l’époque, la petite bourgeoisie, c’est-à-dire les commerçants, les artisans, etc., était le moteur du pays. La noblesse n’avait pas le droit de travailler. Ses revenus provenaient uniquement de ses rentes, qu’il s’agisse de terres ou de charges. En contrepartie, si j’ose dire, elle ne payait pas d’impôt. Le clergé était dans une position intermédiaire. Ses prélats étaient à tu et à toi avec la noblesse, tandis que le bas clergé se chargeait de faire la police des âmes. La petite bourgeoisie, forcément, elle a fini par être jalouse. Elle faisait tout le boulot et payait des impôts. Quant à celles de ses filles qu’elle ne parvenait pas à marier à quelque nobliau fauché, elle pouvait au mieux les mettre au couvent, mais de là à les voir faire une brillante carrière et devenir mère supérieures…
Hum, ne nous égarons pas. Pour résumer, on avait une toute petite partie de la population qui vivait sur un grand pied, sans aucune connaissance de la réalité du royaume ; une partie un peu plus grande de la population qui était dynamique, de plus en plus aisée mais dont le travail n’était pas reconnu ; enfin, une majorité silencieuse, souvent illettrée, qui servait tout ce joli monde. Le roi était populaire, mais la reine l’était moins. Une étrangère, pensez donc. Et qui méprisait les Français. En plus, qu’est-ce qu’elle claquait comme fric !
Bref, à un moment donné, on a trouvé des lettres compromettantes pour la reine dans la fameuse armoire de fer. Face à tout ce micmac, le roitelet s’est rembruni.
La petite famille a donc décidé de prendre le large. Manque de chance, un maître de poste de Varennes a envoyé un SMS aux keufs e così hanno preso tutta la famiglia.
Enfin, tout ça, c'est du passé. N’empêche, on n’a quasiment pas eu d’hiver en 2006-2007. En 2007, on a eu l’été le plus pourri depuis… depuis combien de temps, déjà ? Décembre a été particulièrement froid, les prix ont monté… Bon, j’ai fini ma clope. Rentrons au chaud. Une idée saugrenue vient de me traverser l’esprit. Il s’agit de cette fameuse expression : « jamais deux sans trois ». Nicolas II de Russie, Nicolaï Ceaucescu, Nicolas…

 

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