9 Mars 2008
Sept hectares de parcelles pilotes de miscanthus (une variété de bambou) ont vu le jour en Wallonie. Ces parcelles doivent aider à évaluer le potentiel de cette plante vivace originaire d'Afrique et d'Asie dans le contexte climatique et agronomique wallon, indique lundi la presse.
Perspectives crédibles
"La culture du miscanthus offre certaines perspectives crédibles dans le cadre de la diversification énergétique", commente Jean-Marc Fossart, de l'ASBL Valbiom, chargée de promouvoir la valorisation de la biomasse.
"C'est une culture pérenne, mais qui a l'avantage de pouvoir être déplacée sans difficultés", enchaîne Jean-Michel Delplanque, un agronome qui a planté 60 ares de cette "herbe à éléphant" dans le Tournaisis. "On peut la récolter dès la troisième année, mais avec l'amélioration des techniques de culture, on devrait pouvoir la récolter dès la première année", poursuit-il. La plante est assez tolérante et s'adapte à différents types de sols pour peu qu'ils ne soient pas trop humides en hiver.
"Enfin, son rendement en matière sèche prête à être transformée en pellets, est sans concurrence: en vitesse de croisière, il peut atteindre 20 tonnes à l'hectare pendant une quinzaine d'années", précise la presse. Son coût d'implantation demeure toutefois élevé (entre 3.000 et 3.500 euros) et son volume constitue également un inconvénient: une tonne de matière sèche représenterait ainsi 6 à 7 mètres cubes.
Ecoconstruction
Pour la société Promis Bical Belux qui promeut la culture et l'utilisation de cette plante en Belgique et au Luxembourg, la plante pourrait également être utilisée dans la filière de l'écoconstruction pour la production de matériaux d'isolation, d'enduits ou de blocs.
Dans l'industrie, elle pourrait remplacer l'énergie fossile utilisée dans certains processus de production. En effet, en valeur énergétique, un hectare de miscanthus représente 7.000 litres de mazout. "Dans les cinq ou six années à venir, nous espérons que 1.000 hectares de miscanthus seront plantés en Belgique", indique Pierre Chomé, de la société Promis Bical Belux.
belga/7sur7, le 11/02/08 08h48